J’ai proposé un billet sur la dégustation du petit frère demi-sec de ce vin il y a maintenant quelques mois. Or, comme j’ai des amis très bien, ces derniers amènent parfois de superbes flacons à boire avec eux… C’est ainsi que peu après avoir bu un Vouvray demi-sec 1985 de Philippe Brisebarre, je me suis retrouvé nez-à-nez avec un moelleux du même producteur, même millésime.

moelleux-vouvray-brisebarre-1985
Avec ses teintes dorées, ce vin flattait déjà la vue et on sentait vraiment le vin évolué, prêt à nous faire partager ses 27 ans. Au nez, c’est un bouquet fleuri qui s’est présenté à nous, accompagné de notes gourmandes, confites, et une petite teinte végétale très loin de déplaire, mais originale. On respirait donc une belle complexité de ce vin. On sentait qu’il allait nous donner beaucoup, et que cela allait être très intéressant.

Et effectivement, cela le fut en bouche. Pour un moelleux, on sent très peu le sucre (normal me direz-vous, il a plus de 20 ans), mais par contre, les arômes d’évolution tels que les fruits confits et de nombreuses notes végétales (sous-bois, champignons…) enrichissent ce vin d’une complexité loin d’être déplaisante. Le tout ponctué par une finale avec une belle longueur en bouche et une minéralité toujours présente, loin d’être assommée par le sucre.

En un mot comme en cent, un moelleux complexe, original et très bien travaillé…que demander de plus ?